Au Bénin, un groupe de presse fait les frais du putsch perpétré le 26 juillet 2023 par la garde présidentielle nigérienne contre Mohamed BAZOUM. Au regard de la sanction qu'il vient d'écoper de la part de la HAAC : Haute Autorité de l'Audiovisuel et de la Communication. Il s'agit de Golfe Télévision, Golfe FM, le journal papier La Gazette du Golfe et tous ses canaux de diffusion suspendus jusqu'à nouvel ordre. Le principal reproche brandit contre ce groupe de média est "l'apologie" de ce coup d'État au Niger.
Dans la Constitution béninoise, « le coup d'État est qualifié de crime et son apologie un délit ». Partant, tout média qui veut l'aborder doit extrêmement faire attention ou à la limite faire preuve de professionalisme. Au besoin, le journaliste doit « faire preuve de circonspection ". Et la HAAC s'est employée à rappeler ces règles aux professionnels des médias par communiqué signé de son président Prosper MORETTI.
Mais il s'est fait que la Haute Autorité de l'Audiovisuel et de la Communication (HAAC) a constaté un manquement dans le traitement de cette information. Un manquement qui viole certainement aussi son communiqué et le cahier de charges auquel Golfe a souscrit auprès de la HAAC. Sanction s'en est alors suivie. Ce n'est pas de gaieté de cœur qu'on en parle car un espace de liberté qui se trouve confronté à des difficultés, ne serait-ce même pour quelques heures, devient préoccupant pour la démocratie. Autant, il faut que les journalistes fassent davantage preuve de responsabilité pour éviter d'en arriver là. Car liberté est égale à responsabilité comme insiste à le répéter le régime TALON. Il faut souhaiter que cela ne dure pas trop longtemps.
David DOLTAIRE
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