Au cours de cette conférence sur le développement et la dette, le Président Patrice TALON a déroulé la base de sa réflexion, voulant voir un formidable réservoir de croissance dans une approche décentralisée de la création de richesses.

À Dakar au Sénégal ce lundi, le Chef de l'État béninois n'a pas fait la langue de bois. Entre des deals et des débats, l'homme s'est penché sur l'avenir du continent avec à la clé le développement durable et la dette soutenable. L'objectif de son intervention est d'identifier des propositions de politiques économiques susceptibles de résoudre le dilemme consistant à financer les besoins de développement tout en maîtrisant les vulnérabilités de la dette.

Éminemment optimiste, ce rendez-vous de Dakar sur le développement durable qui réunit les plus grands décideurs économiques africains, a été l'occasion pour le Chef de l'État béninois de relever l'impasse sur les vents contraires qui ont soufflé ces dernières années sur le contient en matière de dette.

Ovation
Pendant quelques minutes, le Président Patrice TALON a déroulé la base de sa réflexion, voulant voir un formidable réservoir de croissance dans une approche décentralisée de la création de richesses." Le FMI refuse d'examiner la qualité de la dette, c'est-à-dire la qualité de l'investissement que la dette veut financer, parce que l'on peut faire un investissement qui est tellement rentable que ça génère de la richesse, des revenus sur le long terme. Quand vous voulez mobiliser une telle dette et que ça génère un dérapage des critères de convergence, le FMI dit non je ne sais pas apprécier une qualité de dette, je ne sais pas voir si une dette permet de gagner de l'argent sur 10, 20 ou 40 ans et le niveau de ressources qu'elle peut engendrer. Ça c'est l'affaire de la Banque Mondiale. Vous allez à la Banque Mondiale, elle vous dit moi mon rôle n'est pas d'apprécier la solvabilité de la dette. Ce n'est pas de mon rôle. Du coup, nous sommes dans l'impasse. Celui qui a le pouvoir d'apprécier la solvabilité de la dette, dit que ces gens de calcul de qualité je ne sais pas le faire, ce n'est pas de mon rôle. Celui qui sait le faire  dit que ce n'est pas son rôle d'analyser la qualité, la viabilité de la  dette. Donc on nous empêche même quand l'opportunité de financer un projet viable intéressant, créateur de richesses existe, nous sommes bloqués. On ne peut avoir, sauf à jouer aux rebelles et aller chercher parce que nous sommes certains que cette dette là, nous sommes capables d'honorer nos engagements, parce qu'elle peut produire de la richesse et du développement ",  commente le Président Patrice TALON très rassuré, dont l'intervention a retenu l'attention et des ovations.

Adonaï ANANI 
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