L’émission « Notre sécurité, ça me concerne » se déroule sur la radio privée Peace Fm. L'édition du mardi 20 juin 2023 s'est penché sur les « cas d’enlèvement en République du Bénin ». À l'occasion, le Directeur de la sécurité publique, le Contrôleur Général de Police Enock LAOUROU a apporté quelques précisions sur la politique de l’État en la matière. Il ne s'est pas empêché de prodiguer des conseils aux populations. 

Il faut dire, selon les explications de l'invité, qu'un enlèvement consiste en « la détention illégale d’une personne ou de plusieurs, contre leur gré. Ceci, dans le seul but d’exiger pour leur libération, du matériel ou des intérêts personnels ». C'est dire qu'il existe différentes formes d’enlèvement. Il s’agit des enlèvements de mineurs « par un parent qui n’est pas d’accord de la garde donnée au second parent ». Il a ajouté un autre cas, celui des « enlèvements de jeunes filles par un prétendant », « les cas de piraterie » qui consistaient à « maintenir l’équipage et d’exiger des rançons ». Il a aussi fait cas des enlèvements de filles « pour aller alimenter les djihadistes au front », ou encore la séquestration des forces de défense et de sécurité pour en tirer le maximum de renseignements. 

Toutefois, l'invité a tenu à rassurer les populations. Notamment sur les efforts consentis par les forces de défense et de sécurité pour prévenir ou élucider les cas d’enlèvement. Des dispositifs sont mis en place pour « sécuriser l’ensemble des citoyens » peu  importe leur statut ou leur provenance, sur le territoire national. À titre d’illustration, il a indiqué que « pratiquement tous les cas enregistrés (441 selon les chiffres avancés par lui), ont trouvé une solution ».  

Des dispositions prises par la Police et les Forces de défense et de sécurité 

En conséquence, la Police a mis en place une politique basée sur quatre piliers, ce qui lui permet de prévenir les cas d’enlèvement, ou de les élucider au cas où les ravisseurs arrivent à commettre leur forfait. 

À en croire son éclairage, il s’agit de l’anticipation, de la protection, de la prévention et de l’action. Dans un premier temps, la Police Républicaine procède à la collecte de « toutes les informations par toutes les structures y compris les populations ». Des renseignements qui permettent de déterminer les personnes vulnérables ou susceptibles d’être ciblées par les ravisseurs afin d’assurer leur protection. 

Les forces de défense et de sécurité vont alors mettre en place des dispositifs de prévention en vue de la réduction de la survenance des cas. L’action vient alors leur permettre de trouver des solutions au cas où les premières mesures n’auraient pas été suffisantes.  

Quelques conseils de l'invité 

En cas d’enlèvement, les parents doivent « immédiatement donner l’alerte sans délai aux Forces de défense et de sécurité » avec quelques signalements sur le groupe ou les personnes qui ont procédé à l’enlèvement, a insisté Enock LAOUROU. Tel est le premier réflexe qu'il a conseillé avant d'ajouter qu'en cas de demande de rançon que les populations résistent et fassent confiance aux Forces de défense et de sécurité. 

Les jeunes (femmes comme hommes) en quête de travail ou d’un « eldorado » sont souvent des proies faciles pour les ravisseurs. Enock LAOUROU leur recommande de bien se renseigner avant de répondre aux invitations. « Ça vous permet d’éviter les pièges », a-t-il précisé entre autres en conclusion. 

David DOLTAIRE
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