Bientôt, on ne va plus assister à la présence massive des enfants mendiants au niveau des feus tricolores, carrefours et dans les rues des villes du Bénin. Parce que le gouvernement se prépare à lutter contre la pratique. Et avant de passer à l'action, il multiplie, depuis quelques semaines, des séances de concertation avec les leaders religieux et traditionnels. Une manière de solliciter leur partition afin de faciliter l'opération à venir.
Ces séances de travail sont conduites par les cadres du Ministère des affaires sociales. C'est sans oublier le Ministère de l'Intérieur et de la Sécurité Publique qui est impliqué. Ainsi, les services compétents vont pouvoir entrer dans la phase active de cette stratégie dont le but est de restaurer la dignité de ces enfants et d’amener leurs parents à les orienter vers les secteurs d’éducation et de formation, conformément à leurs droits.
Le vendredi 19 mai 2023 encore, ces acteurs ont tenu une séance de concertation avec la Ministre des Affaires Sociales et de la Microfinance, Madame Véronique TOGNIFODÉ. Étaient également à ce rendez-vous, les responsables des communautés religieuses. Musulmans, chrétiens protestants, évangéliques, catholiques, représentants des religions endogènes, tous étaient de la partie.
Une occasion pour la ministre, d'expliquer à l’assistance l’objectif réel de cette politique. En effet, la sécurité des enfants est en jeu.
La ministre TOGNIFODÉ a justifié la mesure du gouvernement
Elle a considéré que « avec tout ce que le Gouvernement fait pour renforcer la protection des enfants, la gratuité de l’école, les cantines scolaires et autres mesures d’accompagnement, il n’est pas concevable de voir encore les enfants en situation de mendicité dans nos rues et aux carrefours, sous l’aiguillage souvent des adultes qui se servent d’eux comme des appâts », a indiqué la Ministre. Elle a essayé de faire comprendre in fine qu'« au-delà des exigences de nos lois, c’est une question de responsabilité pour chaque parent ou tuteur, et ensuite d’intérêt supérieur pour l’enfant, lui-même ».
David DOLTAIRE
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