Les populations de la Commune de Dassa-Zoumé et des Collines remarquent ces derniers temps de nouveaux visages sur leur territoire. De même, elles assistent à des arrivées massives des non natifs. Elles en déduisent, du coup, l'exode des cybercriminels qui ont fui Cotonou et autres. De peur d'être arrêtés et finir en prison après passage devant la CRIET. Il s'agit de ces jeunes gens qui se sont abonnés à la recherche du gain facile appelés au pays les " gaymans". 

La lutte contre cette bande de flemmards ne faiblit pas. La débandade qu'a causé cette lutte anti-gay déclenchée par le gouvernement par le biais de son bras armé l'Office de Répression de la Cybercriminalité (OCRC), a contraint ces escrocs de l'internet à s'éparpiller dans des localités éloignées de Cotonou. 

Si certains ont trouvé refuge en Côte d'Ivoire et ailleurs en Afrique de l'Ouest, d'autres avec la complicité de leurs parents ont fait l'option de voyager dans des pays occidentaux. Toujours est-il que la grande masse se cache dans les localités reculées loin parfois des chefs-lieux des communes où existe une antenne de l'OCRC. Une manière de continuer dans la salle besogne en se refusant de changer de métier voire se reconvertir dans d'autres professions. C'est surtout parmi cette catégorie qu'on entend dire  " laissez-les, ils vont se fatiguer bientôt, et on va reprendre du service ". 

La gravité de ce propos réside dans le fait que certains s'obstinent à demeurer partisans du moindre effort malgré tout. Ce qui est à décourager à jamais dans notre pays. 

Il est inconcevable par exemple que tous les membres d'une même famille s'adonnent à cette activité illicite qui sabotent d'ailleurs les bonnes intentions sur Internet. Plus grave, on en trouve des adolescents qui en prennent goût. Beaucoup d'élèves ont abandonné les classes pour ça. Beaucoup aussi ont renié leur métier. 

Nombre de propriétaires de maison sont devenus véreux et en font leur fond de commerce en privilégiant cette bande d'escrocs patentés. Excluant de fait les pauvres locataires qui se battent tous les jours pour gagner leur pain quotidien. 

L'autre conséquence est que recevoir de l'argent de l'extérieur du pays devient risqué. On se rappelle le coup de gueule d'un Béninois de la diaspora auteur d'un ouvrage. Selon son témoignage, il en serait victime à hauteur de 750 euros dans son compte Paypal par le fait d'un jeune homme établi au Bénin. Il avait trouvé abritant la défense que prenaient certains parents et artistes pour les cybercriminels. Or il a dit vouloir attendre que cela atteigne la somme de 1000 euros pour en faire don à un orphelinat au Bénin. Voilà l'escroc qui, en un rien de temps, s'en emparer si facilement. Sait-il combien d'enfants orphelins, il a privé de bonheur ? Quel gouvernement peut-il rester muet face à une telle situation ? En tout cas, pas le gouvernent du Président Patrice TALON. 

Ayant pris ses responsabilités, il compte poursuivre la lutte, avait certifié récemment le Porte-parole du gouvernement Wilfried Léandre HOUNGBÉDJI. Il faut que le gouvernement dote davantage l'OCRC de moyens pour qu'elle soit représentée dans tous les départements et pourquoi pas dans toutes les communes. 

En attendant, elle est invitée à agir à Dassa-Zoumè dans les Collines qui semble devenir une terre d'asile pour ces délinquants partisans du moindre effort. 

David DOLTAIRE
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