Au nombre des décisions issues de la réunion hebdomadaire appelée Conseil des ministres du mercredi 26 avril 2023, il y a l'adoption d'un projet de loi. Il est relatif aux cantines scolaires. 

Ainsi, le récent projet de loi structure le cadre de gouvernance et de gestion du programme. Il définit entre autres, les rôles et responsabilités des acteurs, le dispositif de sécurisation des vivres, le mode de financement, les conditions de redevabilité et les normes des infrastructures à réaliser. 

Ce texte vise, selon le Conseil, tous les établissements scolaires de façon inclusive, qu’ils soient du secteur public ou privé, communautaires, laïcs ou confessionnels. 

Par ailleurs, les denrées alimentaires proviennent prioritairement, à hauteur de 75% au moins de la production locale et sont certifiées par les services compétents. 

Aussi, convient-il de préciser que le panier alimentaire est élaboré en tenant compte des aliments de base, des besoins nutritionnels et des habitudes locales. Il respecte un équilibre et une diversité nutritionnelle ; la taille des portions servies étant adaptée au type de repas et à la tranche d’âge. 

Du rappel de l'objectif et avantage de cette approche Gouvernement-PAM 

Le Programme National d’Alimentation Scolaire Intégré, mis en place par le Gouvernement, a pour objectif de renforcer l’alimentation scolaire au Bénin en développant une approche multisectorielle. Il permet d’améliorer les performances scolaires, la diversité alimentaire et la nutrition des élèves dans les écoles à cantines et privilégie par ailleurs les achats locaux. 

Cette approche a l’avantage d’une part, de favoriser au plan social, l’accès des enfants à l’éducation et d’avoir des effets induits sur la qualité des apports nutritionnels dont ils bénéficient et d’autre part, de promouvoir le développement agricole. 

Le succès enregistré a permis d'accroître le budget consacré aux cantines scolaires. De 1.5 milliard en 2016, il est passé à 48,7 milliards en 2022. Le nombre d’enfants pris en charge a aussi évolué en passant de 380.622 en 2017 à 1.135.350 en 2022, soit un taux de couverture de 75% en 2022 contre 30% en 2016. 

C’est donc pour pérenniser les acquis de ce programme pertinent en matière d’alimentation scolaire que le Gouvernement et son partenaire, le Programme Alimentaire Mondial, ont convenu de mettre en place un cadre juridique, institutionnel et règlementaire approprié. 

David DOLTAIRE
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