Le bilan, à mi-parcours, de la lutte contre le phénomène de la cybercriminalité a produit un résultat qui donne à réfléchir. En effet, il fait état de 1.188 cybercriminels en détention dans les prisons avec le risque de 2 à 20 ans de prison. Dans ce lot, il y en a qui sont déjà condamnés par la justice, il y en a qui sont en attente de procès. C'est le moins qu'on puisse retenir après le passage du Procureur spécial de la CRIET sur l'émission organisée le vendredi 21 avril 2023 sur la télévision nationale ORTB. 

On sait désormais que ce fléau gangrène toutes les couches de la  société. Il convient que ceux qui avance l'argument du manque d'emploi pour justifier le phénomène que ces délinquants vident leurs victimes. Plus grave, ils leur infligent de la torture morale. Comment s'attendre à ce que le Gouvernement ne prenne ses responsabilités. Ce qui permet de dire que la lutte que mènent les autorités judiciaires contre le fléau est non seulement opportun mais a tout son sens. Nul ne peut observer le silence face à une volonté d'une partie de la société en l'occurrence la jeunesse s'adonne à la facilité pour y arriver dans la vie. Pratique de la facilité. Parce que les chiffres sont alarmants. 

Entre 2021 et mars 2023, il y a eu un préjudice de plus de 2 milliards 700 Millions de FCFA et plus de 5.000 plaintes déposées par les victimes arnaquées par ces individus de peu de foi. 

Les cybercriminels continuent de faire des victimes au Bénin et à l’extérieur malgré la lutte enclenchée par le gouvernement contre ce fléau. Entre 2021 et avril 2023, l’Office Central de Répression de la Cybercriminalité a reçu des milliers de plaintes. Et le Commissaire de l’OCRC de confier ceci :  "Si nous prenons l’année 2021, nous avons reçu 2031 plaintes et un préjudice de 1.546.436.228 FCFA enregistré. Ces chiffres ne prennent pas en compte les victimes silencieuses qui n’ont pas voulu se rendre à la Police. En 2022, nous avons reçu 2.188 plaintes et un préjudice 663.544.225 FCFA", a-t-il essayé de clarifier. 

Il est donc de bon ton que le gouvernement du Président Patrice TALON, qui est d'ailleurs très applaudi par l'écrasante majorité des citoyens pour ce combat, y mettent davantage les moyens pour qu'ils soient traqués jusque dans leur dernier retranchement de la Côte-d'Ivoire, au Togo dans n'importe quel coin de la planète où ils se rendent dans leur fuite. 

David DOLTAIRE
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