Le Ghana craint l'expansion du mouvement djihadiste chez lui dans le Nord. Avec l’insurrection au Burkina-Faso et qui va au-delà des frontières méridionales, le complexe de sécurité du Ghana a été mis à contribution. 

Ce qui renforce cette crainte est son  expansion observée dans les États du Golfe de Guinée comme le Togo, la Côte d’Ivoire et le Bénin. Les autorités ghanéennes font preuve de promptitude à prendre des mesures de sécurité qui s'imposent. 

Stephen YAKUBU, ministre de la région de l’Upper East au Ghana, explique que le gouvernement a renforcé sa présence sécuritaire le long des frontières qu’il partage avec ces pays infestés d’insurgés. 

On se souvient que récemment, lors d’une rencontre avec le Secrétaire d’État américain Antony BLINKEN, en marge du sommet États-Unis-Afrique tenu en décembre dernier à Washington, le Président ghanéen, Nana AKUFO-ADDO avait indiqué que l’insurrection au Burkina-Faso attirait d’autres protagonistes. Et cela, plus près de ses frontières avant de qualifier cette situation d’inquiétante. Il était allé jusqu'à même affirmé que des mercenaires de Wagner, groupe paramilitaire privé russe, étaient présents dans cette partie du territoire burkinabé. 

Bien que ses propos aient froissé la junte de Ouagadougou, provoquant un conflit diplomatique avec Accra, il était clair que l’insurrection se faisait sentir plus près de son pays. Trop près surtout pour que son administration et les Ghanéens ordinaires vivant dedans et autour de villes comme Paga puissent s’en réjouir. Parce que, pour lui, les villes peuvent être utilisées pour rassembler et transporter des armes. Lesquelles peuvent servir ces insurgés pour lancer des assauts sur leurs cibles. Peu importe l’endroit où ils choisissent de frapper. 

Il faut noter que les réfugiés qui ont fui les violences sanglantes des djihadistes dans le Sud du Burkina-Faso ne sont pas près à retourner dans leurs villages de peur de la violence qui continue. Ils sont d'ailleurs nombreux, ceux qui se sont réfugiés à quelques kilomètres de la frontière et qui craignent que les djihadistes ne les rattrapent à nouveau dans leur nouveau foyer. 

David DOLTAIRE
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