À en croire le Fonds Monétaire International (FMI) à l'occasion de sa mission sur la deuxième revue à Cotonou du 22 mars au 5 avril 2023, avec la promesse de décaissement prochain de près de 40 milliards de nos francs, « 40% des pays de l'Afrique subsaharienne sont à un niveau de risque d'endettement élevé. Le Bénin, ayant un risque d'endettement modéré, le programme est fait de façon à maintenir ce niveau-là », certifie le chef de la cette mission, le camerounais Constant LONKENG NGOUANA.
Appuyant son prédécesseur, le Ministre de l'Économie et des Finances, dit à son tour que « quand bien même certains auraient l'impression qu'on lève trop de dettes, aujourd'hui le cadre macroéconomique est saint, le niveau d'endettement est raisonnable et le risque est modéré ». L'argentier national, Romuald WADAGNI, ajoute en faisant remarquer que ce n'est nullement le cas même « des plus grandes puissances en Afrique ». Il poursuit en clarifiant : « si vous observez bien le rythme de sortie du Bénin, vous constaterez que l'année passée, nous n'avons fait aucun euro bond. C'est bien dire que nous ne sortons que s'il y a une opportunité économique et financière (..).
En 2016, quand on prend la totalité du portefeuille de la dette de l'État, et qu'on calcule un peu le taux d'intérêt moyen..., on était au-delà de 7 à 8%. En même temps qu'on faisait les réformes pour assainir les finances publiques et aussi pour avoir une crédibilité sur le marché financier, nous nous sommes engagés dans des séries d'opération de reprofilage. Nous allons sur le marché pour lever 100F par exemple à un taux de 3 à 4% pour remplacer une dette qui était à 7 voire 8%.(...) mais personne ne dit que ces 100F ont permis de rembourser autres 1000F qui coûtaient trop chers pour le budget de l'État. La zone UEMOA est entrain de vivre une crise de liquidité aujourd'hui. Si le Bénin n'a pas cette difficulté, c'est parce qu'on a fait cette gestion dynamique de la dette », dit-il en conclusion.
David DOLTAIRE
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