Au Nigeria, l’opposition continue toujours de dénoncer des « fraudes massives » dans l'organisation des élections présidentielle et des gouverneurs. Ceci, après de nombreux retards dans la transmission électronique des résultats. Le candidat du principal parti d’opposition arrivé deuxième à l’élection présidentielle fin février a officiellement introduit mardi soir un recours juridique pour contester la victoire de Bola TINUBU, du parti au pouvoir. 

Le principal candidat de l’opposition, Atiku ABUBAKAR, qui a obtenu 29 % des voix assure que l’élection doit être invalidée car la Commission électorale (INEC) aurait violé la loi électorale. Entre autres accusations, Atiku ABUBAKAR dénonce des trucages de votes. De même, il  appelle à l’organisation d’une nouvelle élection ou à la proclamation de sa victoire. 

L’ex Vice-président du Nigeria, qui a tenté pour la sixième fois de briguer la présidence, a déclaré avant l’élection qu’il allait accepté son éventuelle défaite. Lui qui, de mémoire d'homme, avait contesté en vain la victoire en 2019 du Président BUHARI. 

Outre Atiku ABUBAKAR, le troisième à l’élection présidentielle du mois dernier, Peter OBI, a également demandé ce mardi, à la Cour d’appel d’Abuja de le déclarer vainqueur et d’annuler la victoire de Bola TINUBU. 

Selon lui, le candidat du parti au pouvoir n’était pas qualifié pour gouverner, car il n’avait pas le niveau d’éducation minimum requis. Aussi, estime-t-il que Bola TINUBU aurait dû être déclaré inéligible en raison d’une malversation liée au trafic de drogue portant sur 500.000 dollars environ dans un de ses comptes bancaires aux États-Unis. C'était dans les années 1990. 

Le candidat du parti travailliste a terminé troisième avec un score de 25 %. 

La Commission électorale nationale indépendante a déclaré l’ancien gouverneur de Lagos, Bola TINUBU vainqueur de la présidentielle de février 2023. Surnommé le « Parrain » pour son immense influence, il a remporté la présidentielle en cumulant 37% des voix. 

La loi électorale stipule qu’une élection ne peut être invalidée que s’il est prouvé que l’organe électoral n’a pas respecté la loi dans une large mesure et qu’il a agi d’une manière qui aurait pu modifier le résultat. 

Les analystes prévoient que ces recours arrivent jusqu’à la Cour suprême, comme lors de la précédente présidentielle, en 2019. En accord avec la Constitution, le Président sortant Muhammadu BUHARI passe la main à son successeur en mai après deux mandats marqués par l’explosion de la pauvreté et de l’insécurité. 

Il est à faire remarquer que jusqu’à ce jour, aucun des résultats des élections présidentielles au Nigeria n’a été annulé par la Cour suprême. 

David DOLTAIRE
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