Par le biais d'une interview qu'il a accordée à la chaîne de télévision française LCI, dimanche 5 mars 2023, le Chef de l'État, Patrice TALON a fait savoir son point de vue sur plusieurs sujets. Lesquels dominent l'actualité internationale et qui méritent une attention particulière. Un exercice qui lui aura permis de se prononcer, avec lucidité et force conviction, sur plusieurs sujets d'actualité d'enjeu international. L'usage de la force dans le règlement des conflits, la guerre en Ukraine, le voyage de Macron en Afrique centrale, la démographie en Afrique, la bonne gouvernance et démocratie en constituent la charpente de son intervention. 

Lire ci-dessous, ce que Patrice TALON a servi globalement aux téléspectateurs et au monde entier. 

Sur le premier sujet en effet, Patrice TALON n'est pas allé de mains mortes pour rejeter l'usage de la force dans le règlement des conflits. Quand bien même qu'il s'agisse d'un ami. « Tous les États et les dirigeants des pays devraient s'abstenir de  banaliser ou d'être neutres parce qu'on peut avoir un ami et quand il fait quelque chose qui est préjudiciable à l'ensemble de l'humanité, il faut le dire. Parce que l'usage de la force n'est pas souhaitable. Si ça devient une banalité, tout le monde le fera. Ce sera dangereux, en tout cas, pour un pays  comme le nôtre. Il ne faut pas que la force soit un moyen de règlement des conflits quelque soit la pertinence de la cause  », a affirmé l'invité de LCI. 

L'autre sujet sur lequel le Chef de l'État béninois s'est montré véritablement préoccupé sans détour, « c'est la guerre en Ukraine ». Là-dessus, l'orateur pense que cette guerre est "malheureuse". Tant il est vrai que la Russie est un ami du Bénin, un ami de vieilles dates mais que malgré  l'intervention en Ukraine" qu'elle demeure un ami. « Mais parce que la Russie est un peuple ami, il ne faut se garder de ne pas condamner ce que fait la Russie en Ukraine. Le Bénin condamne parce que l'usage de la force n'est pas à promouvoir. Si le recours n'a pas d'autres objectifs que le soutien pour une cause sécuritaire, alors là, c'est condamnable. Il y a aussi Wagner..... qui intervient dans ces pays, pas pour apporter une prestation purement sécuritaire et ça doit servir un régime pour des exactions et consorts,  cela est condamnable et doit être condamné ». 

Sur le voyage de Emmanuel MACRON en Afrique centrale 

Interrogé sur le voyage de Macron en Afrique centrale, Patrice TALON ne cache pas non plus son sentiment : « il subsiste encore beaucoup de fantasmes au titre des relations entre l'Afrique et la France. Et la tournée actuelle du Président MACRON et son discours avant la tournée, tombent bien parce que ça clarifie peu de choses. Nos populations ont encore beaucoup l'impression que la France a beaucoup d'intérêts en Afrique et qu'elle tente à les défendre coûte que coûte. Il faut avouer que la situation n'est plus pareille qu'il y a quelques décennies, les choses ont beaucoup changé. Il faut que nous ayons le temps où l'occasion, les autorités françaises ainsi que les dirigeants africains, de l'expliquer pour tuer ces fantasmes qui polluent  les relations entre les deux peuples et en  Afrique. C'est même bien qu'il y ait une partie de la population africaine qui évolue, qui n'est pas non plus accrochée au passé. Ce qui est d'ailleurs un handicap pour le développement quand on passe son temps à ressasser le passé. Le Président Emmanuel MACRON est un Président jeune, qui dit les choses tel qu'il les sent. Tout a fait, il a vécu au Nigéria.  Donc il a un esprit ouvert. C'est un avantage pour voir les choses différemment. Beaucoup d'africains l'apprécient. Maintenant, il est nécessaire que la France affiche davantage son sentiment d'égalité avec les pays africains et que ce sentiment taxé de paternalisme soit totalement effacé ». 

En ce qui concerne la démographie en Afrique 

Nous sommes aujourd'hui confrontés à un drame. Le taux de croissance de la démographie est trop élevé et en décalage avec notre capacité à investir dans les infrastructures d'éducation, de santé et la création d'emplois. Il faut impérativement contrôler le taux de la progression de la  démographie. Donc, contrôler les naissances; [ ...] si beaucoup de pays y sont parvenus mais il faut trouver les moyens d'inciter au contrôle des naissances et même de trouver les moyens un peu coercitifs pour que le taux qu'on observe ne perdure pas. Si non, l'Afrique se portera très mal.... 

De la bonne gouvernance et démocratie 

..S'il y a de la démocratie sans la bonne gouvernance, c'est aussi grave que le défaut de démocratie. C'est pour ça que le développement socioéconomique est impératif autant que la démocratie et les libertés sont des impératifs.... 

David DOLTAIRE
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