Les dégradations environnementales de nos écosystèmes forestiers naturels, à un rythme aussi accéléré, imposent une redéfinition appropriée des objectifs, des instruments et des actions pour pouvoir mettre en place une gestion conservatoire soutenue et durable des forêts au profit du développement durable, de la sécurité alimentaire et du bien-être des populations rurales. 

Le dernier conseil des ministres s'est penché, entre autres, sur la révision en profondeur de la politique forestière. Ce faisant, il l'a arrimée à la nouvelle vision de développement socioéconomique. C'est dans la perspective d’engager une politique sectorielle plus favorable à la gestion durable des ressources forestières. 

Pour y parvenir, le gouvernement a dû faire un diagnostic précis. Il s'est aperçu en effet, entre autres, que la politique forestière adoptée en 1994 est devenue obsolète et inadaptée à la situation actuelle du Bénin. Que les efforts multiples engagés depuis lors en vue d’élaborer une politique forestière rénovée n’ont pas abouti. 

C’est pourquoi, le Gouvernement, dans la recherche d’une solution à la sauvegarde du patrimoine forestier, a mis en place la Commission nationale de réforme du secteur dont les travaux ont recommandé, entre autres, la révision du cadre législatif et réglementaire. Le présent document de politique forestière est donc le résultat issu desdits travaux. 

Il postule qu’« à L’horizon 2040, les espaces forestiers du Bénin sont restaurés, conservés et gérés durablement pour remplir leurs multiples fonctions en faveur de l’économie, de la société, de l’environnement et du climat ». Il traduit, ensuite, la volonté de disposer d’un cadre de vie décent, propice au bien-être durable des populations, au développement des activités économiques. Il confirme en même temps la nécessité d’éviter l’accentuation de la dégradation forestière actuellement observée avec des conséquences fâcheuses. La liste est longue. 

Il faut noter que de façon générale, cette Politique vise à améliorer d’ici 2027, la qualité de la gouvernance du secteur forestier sur tous les plans puis à préserver, à partir de 2030, la biodiversité dans la totalité des espaces forestiers. 

David DOLTAIRE
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