La ministre de l’industrie et du commerce a laissé entendre sa réaction à propos de l’augmentation du prix du pain au Bénin. Selon le communiqué ministériel, il en ressort qu'elle rappelle que l’État a mis en place, une subvention. Qu'il est par conséquent hors de question que les boulangers tentent de gonfler le prix de ce produit de première nécessité. 

En effet, les dispositions de l’arrêté 2008 N°0052/MIC/DC/DGCI/DPCI portant fixation des poids et prix du pain en République du Bénin fixent le prix du pain en gros à 112 FCFA et à 125 FCFA au consommateur final. 

Shadyia Alimatou ASSOUMAN tient à le rappeler et annonce par la même occasion que des équipes de son département ministériel sont déployées dans toutes les villes pour faire respecter ce prix règlementaire. Dans l’esprit de l’arrêté, il y avait un zonage par rapport à la cession aux distributeurs sur le prix à 125 FCFA au consommateur ». 

Mais on constate que les boulangers ont, compte tenu de la concurrence déloyale sur le terrain, commencé à modifier les textes en instituant un contrat tacite entre les femmes distributrices et eux-mêmes. Ce contrat leur permettait de faire une majoration sur le prix aux distributrices. Et donc, au lieu de céder le pain à 112 FCFA conformément à l’arrêté, ils le cèdent à 90 FCFA voire 80 FCFA. « C’est un contrat qui est régi par un accord tacite entre ces femmes distributrices et les boulangers. Donc, l’État n’intervient pas puisqu’il a déjà réglementé la distribution du pain à 112 FCFA la cession et 125 FCFA au consommateur », a précisé l’autorité ministérielle. 

Depuis quelques jours, les boulangers ont, unilatéralement rompu ce contrat sans un dialogue préalable. Sur ce, la ministre les invite au dialogue avec ces femmes pour revoir les termes de ce contrat qu’ils ont eux-mêmes mis en place avec les distributrices. 

Pour ce qui est du gouvernement, il est hors de question que le prix au consommateur soit au-delà de 125 FCFA puisqu’il y a une subvention aujourd’hui dans la chaîne de production. La farine de blé étant subventionnée, il faut que le pain reste à 125 FCFA. Cette subvention est encore là. Pas un franc de plus sur le prix du pain. 

Effectivement, il y a eu une réorganisation en interne de ce secteur à travers leurs différentes faîtières, mais en concédant une partie de leur marge. Mais ils ne peuvent pas unilatéralement dire : « je reprends ma marge. Il faut un dialogue avec toutes ces chaînes », a reconnu la ministre de l’industrie et du commerce. 

David DOLTAIRE
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