Lorsque Patrice TALON parlait du "Hautement social" à Porto-Novo lors de sa prestation de serment consacrant son entrée en fonction pour le second mandat, certains ont cru que c'était un jeu. Mais contrairement à ce qu'ils pensent, le Chef de l'État ne cesse de multiplier les initiatives  allant dans le sens de cette vision. En témoigne le programme dit en langue locale yoruba "GBEMISSOKE" 2023-2026 qui vient d'être adopté en conseil des ministres du 15 février. À en croire les précisions apportées pour une meilleure compréhension de ce  programme concocté au profit des couches sociales vulnérable, il ressort les informations très utiles. 

En effet, c'est dans le but de conforter les impacts sur les bénéficiaires que le Gouvernement conçoit ce programme. Ceci, en faisant l’option d’une plus large couverture territoriale, avec un financement à hauteur de 98 milliards de FCFA sur 4 ans dont 27,5 milliards au titre de l’année 2023. 

Il s’agit d’une démarche structurelle, au soutien de toutes les initiatives en cours. Celles destinées à réduire la pauvreté et les inégalités sociales grâce à l’accroissement des capacités productives des ménages les plus vulnérables. Pour ce faire, l’accent sera mis sur des interventions permettant aux populations concernées de subvenir à leurs besoins élémentaires immédiats, notamment ceux alimentaires. L'objectif poursuivi étant de soutenir leur volonté d’autonomisation tout en promouvant le développement du capital humain. 

Les Centres de promotion sociale, CPS transformés bientôt en Guichets uniques de protection sociale (GUPS) 

En dehors des actions visant la réduction de la pauvreté et l’inégalité sociale, le programme offre une réelle opportunité de mise en œuvre des ambitions du Gouvernement en matière de protection sociale par la transformation des centres de promotion sociale en Guichets uniques de protection sociale (GUPS), pour une prise en charge plus adaptée aux attentes des populations cibles. 

Dans la réalité, il est prévu la réhabilitation des 85 Centres de Promotion Sociale (CPS) existants et la construction de 35 nouvelles infrastructures sous le modèle de GUPS. Il est prévu aussi le démarrage effectif des activités des GUPS par la modernisation des infrastructures d’accueil, d’information, d’orientation des populations. Ceci, afin de leur offrir un paquet complet de protection sociale. À cela s'ajoutent l’offre de services d’identification complémentaire et d’insertion au registre social unique, l’information et l’accès à tous les produits de l’Agence nationale de Protection sociale (assurance maladie universelle, formation, microcrédit et retraite). C'est sans oublier la mise en œuvre de l’économie solidaire intégrant les activités génératrices de revenus, l’éducation financière et les microcrédits. 

Le portage des 150.000 ménages pauvres extrêmes et l’ensemble de la population vulnérable du Bénin estimée à 3.000.000 d’habitants. C'est pour en faire des citoyens économiquement responsables et socialement viables, à même de participer au développement du pays. 

Il convient de savoir pour terminer qu'à terme, le programme permettra de renforcer le système national de protection sociale pour garantir une plus grande inclusion sociale des populations pauvres et vulnérables sur la période de référence. 

David DOLTAIRE
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