Produit de grande consommation, le riz connaît une hausse vertigineuse de prix. Cela, à l'instar de certains produits de première nécessité qui flambent à nouveau sur le marché local après une petite accalmie. À la grande surprise des consommateurs, le riz blanc local Makalioka coûte en moyenne 3.500 Ar le kilo. Une hausse importante pour les familles qui ont l’habitude d’en consommer.
Les autres riz produit localement, comme le vary gasy mena (riz rouge), sont un peu plus abordable. Le kilo s’achetant entre 3.100 et 3.300 Ar. Une hausse de 100 à 200 ariary le kilo a été enregistrée. Le kapoaka de riz atteint ainsi 900 ariary. « Un véritable coup dur pour les consommateurs », reconnaît un commerçant en détail à Isotry qui impute cette hausse aux prix chez les grossistes.
Pour les grossistes en effet, la hausse de prix est la conséquence des problèmes d’approvisionnement. Cela est due à la détérioration de l’état de la route suite aux intempéries des dernières semaines. Les producteurs rencontrent des difficultés pour le transport du riz vers la capitale.
Les prix internationaux du riz ont également augmenté, soutenus par les achats asiatiques et l’appréciation des devises par rapport au dollar américain pour les pays exportateurs.
Pour les autres produits de première nécessité, l’huile végétale pèse également lourd dans le budget des ménages. Le litre de l’huile de soja et de tournesol varie entre 12.000 ariary à 19.000 ariary dans les grandes surfaces. Dans les marchés d’Antananarivo, le prix varie entre 9000 à 10.000 Ar pour l’huile produite localement. Sur le plan mondial, l’indice des prix des huiles végétales, est en repli de 6,7%. Il est tombé à son plus bas niveau depuis février 2021, les prix des huiles de palme, de soja, de colza et de tournesol ayant tous diminué en décembre 2022.
Selon le dernier rapport de la FAO, l’indice des prix des denrées alimentaires, qui suit la variation des cours internationaux d’un panier de produits de base, termine l’année 2022 au plus bas qu’un an auparavant. Pour L’Agence onusienne basée à Rome, les prix alimentaires mondiaux ont baissé pour le neuvième mois consécutif en décembre 2022. Reculant de 1,9% par rapport au mois précédent. À Madagascar, cette baisse au niveau mondial ne se ressent pas forcément dans les ménages à faible pouvoir d’achat qui peinent à se nourrir.
David DOLTAIRE
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