Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU examinait le jeudi 27 janvier 2023 à Genève, la situation au Bénin. Face aux représentants d'une centaine de pays, la délégation béninoise conduite par le ministre de la Justice a tenté de donner des garanties sur les avancées depuis la dernière revue il y a six ans. 

Sur les 198 recommandations faites en 2017, 191 ont été adoptées. Pour les
sept autres, les autorités béninoises en avaient pris « note », et ce
jeudi, le Garde des Sceaux, Séverin QUENUM, a promis de nouvelles mesures. 

Sur les droits économiques, sociaux et culturels, de l'aveu des défenseurs de la question, le Bénin a fait un bond considérable depuis le dernier passage en revue officiel à l'ONU. Ce qu'a tenu à 
rappeler le Garde des Sceaux béninois, Séverin QUENUM. En témoigne son intervention : 

« Le point d'orgue de cet esprit général de consécration des droits de l'homme réside incontestablement dans la loi ayant porté révision de la Constitution avec la consécration de l'abolition de la peine de mort, l'introduction de la discrimination positive en faveur de l'accès des femmes aux fonctions électives et renforcement du statut de l'opposition, le financement public des partis politiques, le renforcement de la
limitation du nombre de mandats présidentiels et son extension aux députés ». 

L'abolition de la peine de mort est en effet le meilleur exemple de ces
progrès, inscrite désormais dans la Constitution depuis 2019. Les 14 derniers condamnés à mort ont vu leurs peines commuée à la prison à vie. 

Les mauvais traitements infligés aux enfants, les mariages forcés, les
mutilations génitales imposées aux femmes, les détentions arbitraires, les exécutions extra-judiciaires et l'usage excessif de la force. Voilà les points qui bloquaient le Bénin. Points que n'avaient pas manqué de relever les défenseurs de droits humains. 

Six ans plus tard, devant l'assemblée onusienne, Séverin QUENUM a tenté de rassurer les États membres, annonçant notamment la création de prisons aux standards internationaux. Il a rappelé aussi le parcours accompli en termes de conformité des lois béninoises sur les normes internationales. 

Autant de mesures qui ont permis, selon le ministre, d'ouvrir une nouvelle ère aboutissant aux dernières élections
législatives du 8 janvier 2023. 

David DOLTAIRE
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