Depuis que la décision de la réintégration des 305 enseignants dans la fonction publique est tombée en Conseil des ministres du mercredi 18 janvier 2023, les posts qu'on lit sur les réseaux sociaux vont dans tous les sens. Le mal est que ces publications ne rendent pas compte fidèlement des raisons qui ont motivé le Chef de l'État et son gouvernement à gérer ce dossier avec autant de responsabilité. 

C'est pour les éclairer suffisamment que le Porte-parole du gouvernement du Président Patrice TALON a rencontré les acteurs des médias pour sa traditionnelle séance d'échanges avec la presse. C'était le vendredi 20 janvier 2023. L'occasion pour le Secrétaire Général Adjoint du Gouvernement d'expliquer sans ambiguïté l'origine de la sanction prise à l'encontre des intéressés. 

Du décryptage fait par Wilfried Léandre HOUNGBÉDJI, l'on a cru comprendre les démarches essentielles qui ont conduit à la sanction d'une part et à l'acte salvateur d'autre part. 

D'abord et avant tout, il convient de savoir que la sanction vient du fait qu'ils aient défié l'autorité de l'État. Ils l'ont fait en opposant un refus catégorique de participer aux tests d'évaluation organisés en 2019 par l'exécutif. Une initiative, qu'il vous souvienne, qui visait à jauger du niveau de compétences des acteurs de l'école que sont les enseignants. Ce qui est une faute grave. Partant, se fondant bien évidemment sur les textes en vigueur, la sanction appropriée à été prise. 

Mais puisque le "fautif a pris conscience" de sa faute, il était normal que le Chef de l'État soit sensible à leur cri de cœur vu surtout la dimension sociale du dossier. De sa position de père de famille, il pouvait se servir uniquement du bâton. Mais il a jugé utile d'adoucir sa position en se servant également de la carotte. Encore que "l'enfant" a fait amende honorable par le biais de multiples plaidoyers. Encore également que les intéressés ont fait preuve de sagesse en évitant de prendre les rues pour " battre le macadam" ou "faire grève" ou à tout le moins "bander les muscles". 

Eu égard donc à tout ceci, Patrice TALON a décidé de lever la sanction infligée à l'époque. D'où, à travers le Conseil des ministres, il leur permet désormais de reprendre le service. Ce qui les réintègre dans l'effectif de la fonction publique en maintenant leur statut d'ACE, Agents contractuels de l'État. 

Ceci contrairement à leurs collègues qui ont pu réunir la moyenne de 10/20 bénéficient d'une avancée statutaire. Ce sera après leur reversement bientôt dans la fonction publique comme Agents permanents de l'État (APE). Ainsi en a décidé le Chef de l'État à travers la décision du même conseil des ministres. Une manière de faire preuve d'équité. 

Enthousiasmés, les bénéficiaires cachent difficilement le sentiment de gratitude qui les anime. 

David DOLTAIRE
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