Les principaux syndicats ont décidé ce mardi d'une première grève. C'est pour protester contre la réforme des retraites. Ce sera le 19 janvier prochain. La gauche dans son ensemble a appelé à se joindre au mouvement. 

Unis contre la réforme des retraites, la CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaires, FSU et cinq organisations de jeunesse appellent à manifester le 19 janvier 2023. Ils sont contre ce projet de réforme du système de retraites par répartition surtout dans son aspect qui parle du recul progressif de l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans en 2030. Cette première journée doit "donner le départ d'une puissante mobilisation sur les retraites dans la durée", ont-ils précisé dans un communiqué conjoint. Cela fait suite à une réunion tenue à la Bourse du travail mardi soir. 

Ils dénoncent le fait que cette réforme va frapper de plein fouet l'ensemble des travailleurs et travailleuses. Ils insistent plus particulièrement celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt, les plus précaires, dont l'espérance de vie est inférieure au reste de la population. Il y a aussi celles et ceux dont la pénibilité des métiers n'est pas reconnue". Ils nuancent néanmoins que "le système de retraites par répartition n'est pas en danger". Mais que "rien ne justifie en revanche une réforme aussi brutale". 

Unité syndicale inédite en 12 ans 

L'intersyndicale se réunit depuis juin à intervalles réguliers, soucieuse d'afficher son unité face à cette réforme voulue par le Président de la République. Cette unité est l'une des clés de la réussite des mobilisations, a relevé le Secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez. C'était lors d'une interview à l'AEF. Elle "constitue un élément de confiance pour les salariés" et "incite les salariés et les agents à se mobiliser massivement" a-t-il fait savoir. 

Jusqu'à quand durera-t-elle ? 

Instruits par l'expérience, des responsables syndicaux soupçonnent les syndicats "réformistes", au premier rang desquels la CFDT, de vouloir assez vite s'extraire d'une mobilisation dans la rue avec laquelle ils sont peu à l'aise. Laurent BERGER a voulu couper court à cette petite musique, dans Le Parisien : "Il faut que ce soit clair, même avec des mesures positives sur les carrières longues ou la pénibilité, on reste opposé à la réforme avec une mesure d'âge. Il n'y aura pas de deal avec la CFDT", a-t-il martelé. 

David DOLTAIRE
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