Les États-Unis ne seront pas en mesure de remplacer les livraisons d'uranium enrichi de Russie par d'autres sources en cas d’interdiction des importations, a affirmé Kathryn HUFF, Secrétaire adjointe de l’Énergie nucléaire, dans une interview accordée au journal Washington Examiner. "Le monde ne dispose pas actuellement de capacités suffisantes pour combler ce déficit de sources fiables", a-t-elle indiqué.
Selon elle, les chaînes d'approvisionnement en uranium enrichi sont aujourd’hui perturbées. "Nous n'avons pas la possibilité à l’heure actuelle de ravitailler en combustible tous nos réacteurs", a-t-elle ajouté. En effet, environ 20% des quantités nécessaires d'uranium faiblement enrichi des États-Unis proviennent de Russie.
Pour réduire la dépendance vis-à-vis de l'uranium russe, le ministère américain de l'Énergie tente d’encourager la production nationale en concluant des contrats d'approvisionnement à long terme. "Ces achats ne couvriront qu’une très petite partie des quantités nécessaires, mais permettront aux fabricants d’avoir des contrats à long terme", a souligné Kathryn HUFF.
À la mi-mars, des parlementaires du Parti républicain au Sénat ont proposé d’interdire, au vu de la situation en Ukraine, l'importation d'uranium russe aux États-Unis. Selon eux, cette interdiction contribuera à relancer la production nationale d'uranium et à améliorer la sécurité du pays.
Modeste S. DOSSOU
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