Alors que plusieurs peuples d’Afrique semblent sonner la révolte d’un réveil africain, au Bénin, la même tendance semble en cours mais de façon méthodique et assez subtile. Les évènements sont différents mais chacun de ces peuples ont une vision d’un continent libre. 

Le Président béninois Patrice TALON sonne, à sa manière, la révolte pour que le peuple se lève et travaille ensemble pour le développement et l’émancipation du pays. 

Dans son discours, à l’occasion de la célébration de la fête nationale en Août 2021, le Président Talon disait alors que « nous avons enfin compris qu’il ne faut pas se contenter d’être seulement politiquement indépendant. Mais qu’il faut surtout travailler, encore et encore, pour se développer, s’émanciper, pour ne pas dépendre de la charité des autres, afin d’être véritablement indépendant ». 

Cette déclaration du N°1 béninois n’est pas tombé dans les oreilles de sourds, puisque les Béninois ont effectivement fait preuve de résilience dans les moments les plus durs et également en ces moment où, le pays est frappé de plein fouet par la crise mondiale due au fait qu’à l’instar des autres pays africains, le Bénin exporte presque tout ce qu’il consomme au lieu d’en produire sur place. 

Le culte du « Maître » 

Alors qu’au Mali et en Guinée, ce sont les militaires qui ont décidé de rompre avec l’ancienne « France-Afrique » et autres pratiques liées au culte voué aux occidentaux, en l'occurrence la France, au Bénin, le ton est donné de façon assez subtile pour que les Béninois et autres Africains, se réveillent et se rendent compte du potentiel dont eux et leur pays disposent. 

Aujourd’hui, Patrice TALON, loin des clichés et autres imperfections qu’on lui trouve, est resté égal à lui-même et rend les Béninois assez fiers de leur dirigeant. Alors que le Président français Emmanuel MACRON a été accueilli en grande pompe au Cameroun avec les autorités appelant la population à sortir pour saluer le « maître », que dis-je, le visiteur de haut rang, le cas du Bénin a ébloui le monde entier. Tout s'est fait dans la tradition républicaine et la réciprocité. 

Les autorités ont évité au maximum de communiquer sur la question et MACRON a été accueilli avec tous les honneurs dus à son rang, mais sans en faire trop. Lors de l'accueil, des salutations et du tête-à-tête, le respect et l'admiration réciproques se lisaient dans les faits et gestes. Le Président Patrice TALON n’a pas courbé l’échine comme cela se faisait dans un passé récent. Ce qui a pratiquement obligé MACRON à tourner plusieurs fois sa langue avant de placer ses mots. 

Le Président Patrice TALON a su se faire respecter et faire respecter les siens, sans pour autant verser dans l’irrespect. Son hôte a été traité avec les honneurs et dignité dûs  à une personnalité de haut rang. 

Une révolution passe par l’histoire 

Au Benin, les générations à venir ne souffriront plus de manque de symboles de la République ou de repères. Pendant longtemps, le Bénin était identifiable à certaines places dont les plus connues sont l’étoile Rouge ou peut-être la Place des Martyrs ou encore Goho, des sites importants certes, mais insuffisants pour évoquer ou susciter la curiosité des plus jeunes et de tous, pour creuser en profondeur et connaître l’histoire. Avec les nouveaux monuments, il s’agit d’une sorte de valeur ajoutée, tant à la beauté du Bénin, mais aussi et surtout à l’histoire du pays. 

Il fallait effectivement réveiller l’histoire, sonner la révolte pour un peuple qui refusait déjà d’abdiquer face à la perte de ses origines et de son histoire. Les Béninois avaient longtemps méconnu leur propre histoire mais restaient tout de même attachés à la culture, la tradition. Le dévoilement des monuments a permis une sorte de retour à la source et, par la force des choses, un regain d’intérêt du public à l’histoire du pays. 

Les chantiers physiques et mentaux 

Lors de sa déclaration en Conférence de presse avec le Président français Emmanuel MACRON, le Chef de l'État béninois a déclaré que « quand on vient de loin, il faut être disposé à affronter tous les défis, y compris nos propres travers, pour se développer ». C’est dire que l’homme a, à cœur, le développement de son pays dans tous les domaines. L’ambition du Président TALON s'inscrit dans la logique d’un pays qui veut avancer et sortir de l’abîme dans lequel il végétait. 

Certes, les anciens dirigeants du pays ont fait ce qu’ils pensent être meilleur pour le pays, même si les dérives étaient plus importantes. Aujourd’hui, même si la méthode Patrice TALON ne fait pas l'unanimité, il est constant que sa présidence est marquée par d’importantes réalisations physiques qui forcent l’admiration nonobstant l’aigreur de ceux qui ne partagent pas la même vision que le régime en place. 

Outre les chantiers physiques, le travail a été fait concernant la mentalité des citoyens. L’incivisme a considérablement régressé avec des citoyens de plus en plus fiers d’être dans un pays qui bouge. La vérité est là et têtue. Qu'importe celui qui a eu les idées et/ou mis les moyens à disposition pour un tel travail, il mérite d’être acclamé ; et heureusement ou malheureusement, c’est Patrice TALON. Et il n'y aucun doute qu'il sait où il va et la destination vers laquelle il emmène le pays dont il a reçu la charge ainsi qu'il est résumé : 
« Fort de notre potentiel, de notre nouvel état d’esprit et des succès que nous réalisons désormais, le temps que nous mettrons pour franchir les paliers restants sera beaucoup moins long que le temps perdu. Car nous avons enfin commencé réellement à matérialiser notre indépendance. Et cet élan, nous le garderons à jamais », disait Patrice TALON, il y a un an. 

Modeste S. DOSSOU
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