Selon le Président Patrice TALON, les béninois sont attachés à la limitation des mandats et nul ne peut exercer plus de deux mandants présidentiels d'après la Constitution actuelle.

Le Chef de l'État béninois a désormais une aversion pour la question de la révision de la Constitution du 11 décembre 1990. Il l'a fait savoir ce vendredi 25 octobre 2019 à l'occasion de la cérémonie de remise officielle du rapport du comité d’experts, chargé de la mise en forme technique des mesures législatives relatives aux recommandations du dialogue politique des 10, 11 et 12 octobre dernier.

Face aux mesures faisant appel à la révision de la Loi fondamentale, le chantre du nouveau départ a joué la carte de la prudence. « J’ai désormais une certaine aversion pour cette question et je l’ai dit à plusieurs occasions durant le reste de mon mandat. », a déclaré le Président de la République. Cependant, à en croire, le Coordonnateur du comité d'experts, la retouche constitutionnelle serait nécessaire pour revoir l’alignement des mandats. Il en est de même pour la question de la représentation des femmes. Mais le souhait de Patrice TALON est que la mise en œuvre des mesures, puisse se faire après une habilité juridique qui éviterait une retouche de la Constitution. Une situation presque impossible dans le cas d’espèces.

« J’aurai beaucoup de difficultés à accompagner une telle démarche, et m’impliquer dans sa mise en œuvre par la promulgation, si des modifications devaient être faites, si nous ne trouvons pas les moyens de formuler ces modifications aussi minimes soient elles, et de rassurer les uns et les autres, sans violer un pilier de la Constitution qui est la limitation du mandat », a-t-il affirmé. Selon lui, les béninois sont attachés à la limitation des mandats et nul ne peut exercer plus de deux mandants présidentiels d'après la Constitution actuelle.

Conscient  de cela, le premier des beninois a laissé entendre, qu’une révision de la Constitution conduit souvent a beaucoup d’interprétations, surtout en ce qui concerne l’instauration ou non d’une nouvelle République. Alors, pour éviter tout problème, et ne pas remettre les compteurs à zéro, pour que le Chef de l'État en exercice soit tenté pour un nouveau mandat, il préfère que le sujet ne soit pas abordé. Il souligne tout de même, n’avoir aucun doute sur une éventuelle envie le concernant, mais veut agir pour l’avenir.

Pour finir, il a souhaité que si modification il doit y avoir, qu'une formulation soit trouvée pour rassurer tout le monde, et  empêcher une quelconque interprétation en vu de remettre en cause le pilier fondamental de la limitation des mandats.

E. G. 
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