Alors que le Ministre délégué auprès du Président de la République chargé de la défense nationale Alain Fortunet NOUATIN expliquait qu’il n’y a aucun nid de terroristes au Bénin, le député Barthélémy KASSA, estime plutôt le contraire.
Participant au débat d’orientation budgétaire sur le projet de loi de finances gestion 2023, l’ancien ministre de l’énergie Barthélémy KASSA, a évoqué la question des attaques terroristes survenues au Bénin, en occurrence la dernière qui a eu lieu dans la localité de Dassari, à Matéri, où deux policiers ont perdu la vie.
« …Vous ne me voyez pas certainement en bonne mine, à cause de ce qui s’est passé la nuit du samedi à dimanche à Dassari dans mon village natal dans la pleine de la Pendjari, l’attaque des terroristes », a souligné le député exprimant sa tristesse face à cette nouvelle attaque meurtrière dans l’Atacora près de la frontière avec le Burkina-Faso.
KASSA a poursuivi son speech soulignant que ce nouvel évènement suppose que la région de la Pendjari est infestée par les groupes djihadistes. « Cela donne un signal que désormais, les terroristes ne sont plus à la lisière de la boucle de Koualoum, mais plutôt dans la boucle de la Pendjari », estime l’Honorable.
Si pour les autorités, les terroristes ne sont pas encore encrés au Bénin et qu’ils n’y mènent que des incursions sporadiques, l’avis du député devrait également être prise en compte du fait que les groupes terroristes disposent de cellules dormantes, selon un rapport des renseignements français en 2021, au Bénin et dans plusieurs autres pays côtiers d’Afrique de l’Ouest. On pourrait donc être amené à penser que ces cellules ont été activées d’une manière ou d’une autre pour faciliter les incursions armées sur le territoire.
Notons tout de même que les terroristes ne sont pas dans une guerre conventionnelle et que leurs combattants sont recrutés parmi la population locale et donc, il est très difficile d’en identifier un ou un complice éventuel. Il serait donc judicieux pour le Bénin, de faire en sorte de booster la politique de développement de ces localités pour éviter que les groupes djihadistes ne se servent de la disette de la population locale.
Modeste S. DOSSOU
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