En temps de fraîcheur et en période de pandémie, de plus en plus de personnes éternuent. Nombreux sont celles et ceux qui se retiennent, de peur de se faire remarquer dans un espace public. La pratique est dangereuse pour la santé. 

Avec l'arrivée progressive de l'hiver, du mauvais temps, et de températures de plus en plus basses, c'est un geste que vous allez peut-être répéter régulièrement. Si éternuer est un geste "réflexe" naturel de notre organisme, nombreux sont celles et ceux qui n'hésitent pas à se pincer le nez pour couper court à la mimique (évitant peut-être de se faire remarquer en public).  

Que risque notre organisme ? 

Questionné par nos confrères de Ouest-France, le Dr Jean-Michel KLEIN, Vice-président du Syndicat national des médecins spécialisés en oto-rhino-laryngologie (SNORL) explique que retenir un éternuement peut provoquer une infection. Il "peut aussi avoir des conséquences sur l’orbite d’un patient et provoquer des œdèmes de l’œil, mais également provoquer des maux de tête violents, des saignements de nez et même des syndromes méningés", décrit le scientifique. 

Les tympans peuvent aussi être impactés par cette pratique, à cause entre autres de la pression de l'air. Les trompes d’Eustache (des tubes qui permettent de maintenir une pression constante et égale entre les deux tympans) peuvent subir de sévères lésions. La pression étant sérieusement perturbée, il peut en effet y avoir des risques de perte d'audition. 

S'empêcher d'éternuer, peut aussi impacter toute une liste d'organes que les scientifiques ont listés : diaphragme, vaisseaux sanguins, œil... Dans le pire des scénarios, "retenir un éternuement peut même causer une rupture d’un vaisseau sanguin dans le cerveau en raison de l’élévation momentanée de la pression artérielle, causant ainsi la mort", affirmait en 2018, au micro d'Europe 1, le Docteur Gérald KIERZEK, médecin urgentiste. 

Mathieu A. H.
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