Le Procureur Spécial près la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET), Mario METONOU était face à la presse le jeudi 04 mars 2021.

L'objectif étant d'apporter des justifications de l'interpellation de la candidate recalée du parti les "Démocrates".

L'interpellation en urgence de Madame Réckya MADOUGOU à Porto-Novo, au retour d'une réunion politique aux côtés du professeur de droit Joël Frêdéric AÏVO et Moïse KÉRÉKOU, le 3 mars dernier constitue un sujet d'imbroglio, tant au niveau de la population que dans la presse béninoise. A propos, d'aucuns émettent des hypothèses comme bon leur semble pour connaître les vraies raisons de l'interpellation de celle là qui porte aujourd'hui le flambeau des "Démocrates". D'autres font des auto-analyses et portent en conclusion, des jugements qui ne sont peut être pas les bienvenues.

En effet, pour éclairer la lanterne de la population  et leur permettre, d'éviter la manipulation politique, objet de violence, Mario METONOU, Procureur Spécial près la CRIET apporte les explications pour élucider le sujet. Quelles sont en réalité les raisons de son interpellation ?

Selon le Procureur, suite à une procédure d'enquête enclenchée depuis le 26 février 2021 par l'institution juridique dont il est à la tête, l'ex ministre de la microfinance, de l'emploi des jeunes et des femmes sous le régime de l'ancien Président Boni YAYI, aurait financé un plan qui devrait conduire à des actes de terreur. A l'en croire, il s'agit de l'élimination de certaines personnalités politiques dont le but est de brouiller le déroulement de l'élection présidentiel en vue au Bénin. Selon les dires du Procureur, une importante somme aurait été versée à un certain Colonel Ibrahim MAMA TOURÉ par un collaborateur de madame Réckya MADOUGOU, du nom de Georges SACCA. Cependant, nombreux sont ceux qui s'en tiennent à la déclaration du Procureur et se posent la question de savoir ce qui pourrait amener un digne fils à comploter pour la destruction de son pays, ballayant ainsi du revers des mains les lois qui régissent la société qui l'abrite. Comme l'a dit Mao Tsé Toung: "La politique est une guerre sans effusion de sang, et la guerre une politique sanglante".

Le triste constat qui se fait aujourd'hui au Bénin et dans la sous région est que, des hommes à la quête de leurs intérêts personnels se sacrifient et sacrifient aussi la population pour atteindre leurs objectifs. C'est quand même incroyable pour le Bénin de compter parmi ses citoyens, des personnes qui, au nom du pouvoir, ont pris la ferme résolution de semer de la zizanie entre les individus. Or, comme toutes oeuvres humaines, le pouvoir politique est éphémère. La preuve, hier, c'était le Président Boni YAYI, aujourd'hui c'est son excellence M. Patrice TALON et demain serait sans doute quelqu'un d'autre. Ainsi, le fait de n'avoir pas rempli les conditions d'éligibilité  conformément aux lois en vigueur, pour participer aux élections présidentielles n'est pas un échec éternel. La meilleure option serait de faire des mises au point afin de revenir sur de nouvelles bases dans les années à venir.

Le Bénin est un héritage commun sur lequel on se doit de veiller pour ne pas le perdre. C'est une icône mondiale en matière de paix et l'enliser dans une bourbe de crise porterait atteinte à sa diplomatie. Ainsi, l'effort de tous ses fils et filles pour pérenniser ce regard favorable sur la Nation à l'étranger, s'avère indispensable.

J. C. 
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